RÉSUMÉ DU LIVRE OPEN DE ANDRÉ AGASSI : COMMENT UN ENFANT FORCÉ EST DEVENU UNE LÉGENDE À CONTRE-CŒUR.

UN ENFANT FAÇONNÉ POUR GAGNER : LA NAISSANCE D’UN PROJET PARENTAL
Dès les premières pages du livre « Open » de André Agassi, le lecteur découvre un André Agassi enfant, élevé dans un cadre où le tennis n’est pas une option, mais une mission. Son père, Mike Agassi, ancien boxeur olympique d’origine iranienne, voit en son fils une chance de réussite. Il y voit une sorte de revanche sur la vie. Pour Mike, le sport devient le champ de bataille sur lequel André doit s’imposer. Et pour cela les entraînements débuteront dès l’âge de 3 ans.
Loin d’être un jeu, le tennis s’installe comme une obligation pesante. Mike Agassi n’est pas un père doux et compréhensif. Il est exigeant, tyrannique, convaincu que le succès ne vient que par la douleur et la répétition. Il pousse son fils à s’entraîner des heures chaque jour, sans relâche, avec une intensité qui frôle parfois l’abus. Le jeune André, au lieu de développer un amour naturel pour ce sport, le subit comme une sorte de destinée écrite pour lui, à laquelle il ne peut échapper.
Découvrez sur ce site un article qui parle du même sujet et qui propose aux parents de sportifs d’analyser leur comportement, mais surtout des pistes pour éviter ce piège : « Projection parentale quand votre rêve devient son fardeau »
LE DRAGON CRACHEUR DE BALLES : UNE ENFANCE VOLÉE À COUPS DE BOULETS JAUNES
L’un des symboles les plus marquants de ce début de vie est le « dragon » : une machine infernale qui envoie des centaines de balles à toute vitesse, encore et encore. Ce monstre mécanique devient le deuxième bourreau quotidien d’André.
Dès sa plus petite enfance, le futur « kid de Las Vegas, n’a plus aucun moment pour s’amuser et se construire librement. Chaque journée est une répétition d’exercices, de consignes, de cris. André n’a pas le droit à l’erreur. Il est un projet, un investissement. Et son père veille, toujours là, à lui rappeler que l’échec n’est pas envisageable. Cette enfance volée, sans spontanéité, laisse des traces profondes dans le mental du futur champion.
JOUER SANS AIMER : LA DOULEUR D’UN PRODIGE EN COLÈRE
Rapidement, et malgré ces entraînements forcés, Agassi se révèle être un prodige. Il gagne, il impressionne, il séduit. Mais à quel prix ? Derrière les victoires précoces se cache une réalité glaçante : il déteste le tennis. Il le dit, il le répète, presque comme une prière qu’il espère être entendue.
Ce sport, qui le définit aux yeux du monde, est pour lui une incroyable source de souffrance. Il ne l’a pas choisi et depuis le début, il le subit. D’ailleurs, ce conflit intérieur devient de plus en plus difficile à porter. D’un côté, l’obligation d’être à la hauteur, de ne pas décevoir. De l’autre, un vide, une colère profonde contre ce père qui l’a projeté dans cette vie, sans jamais lui demander ce qu’il voulait vraiment.
C’est ici que la notion de projection parentale prend tout son sens. Agassi incarne l’enfant brillant, discipliné, mais privé de sa liberté d’être. Il joue, mais il ne vibre pas.

LE MASQUE DU CHAMPION : GAGNER N’EFFACE PAS LA SOUFFRANCE
Les années passent. Agassi devient une star planétaire. Il remporte des tournois, signe des contrats, devient même une icône. De l’extérieur, tout semble parfait. Mais à l’intérieur, c’est une autre histoire. Derrière le masque du champion se cache une immense détresse et une profonde douleur.
Gagner ne le rend pas heureux. La célébrité l’éloigne encore plus de lui-même. Il se sent coincé dans un rôle, dans une carrière qu’il n’a jamais désirée. Chaque victoire sonne comme une nouvelle prison, chaque trophée comme un rappel du travail forcé imposé. Il cherche un sens à tout cela, mais sa quête reste vaine.
Le tennis, au lieu de l’élever, l’éloigne de lui-même. Et cette contradiction entre l’image publique et la souffrance intérieure devient de plus en plus insupportable.
FUIR POUR MIEUX SE RETROUVER : RÉBELLION, RUPTURE, DÉPRESSION
À un moment, le système se fissure. André Agassi entre dans une période de rébellion. Il se rase la tête, change de style, vit des relations conflictuelles et se perd même dans la drogue. Tout s’écroule. Il touche le fond, à la fois psychologiquement et sportivement.
Cette période sombre est celle d’une quête, sa quête de sens. Il cherche à comprendre qui il est réellement. Il veut savoir qui se cache derrière le tennisman, derrière ce fils d’un père dominateur. Tout est remis en questions : sa carrière, ses valeurs, son entourage. En fait, le kid de Las Vegas traverse une crise existentielle, brutale mais qui s’avèrera nécessaire.
Dans la tempête, une lumière commence cependant à percer. Elle viendra plus tard, avec la reconstruction. Mais cette chute semblait essentielle à sa reconstruction. Elle marque la rupture définitive avec le rêve paternel. André commence à chercher sa propre voix.
RECONSTRUIRE UNE RELATION À SOI : DU REJET DU TENNIS À L’AMOUR APAISÉ

Peu à peu, Agassi se reconstruit. Il s’entoure mieux, fait des choix plus conscients. Il rencontre Steffi Graf, une autre légende du tennis, avec qui il partage bien plus que des titres. Et le champion fonde une famille, s’investit dans des projets éducatifs, redonne du sens à son nom.
Et surtout, il transforme sa relation au tennis. Ce sport qu’il haïssait devient, à travers cette maturité retrouvée, un outil d’expression. Le tennis devient même un moyen de développer, cette fois -ci par choix, ses capacités de résilience. Il n’aime toujours pas son sport comme un passionné, mais il l’apprivoise. Il joue enfin pour lui. Le kid de Las Vegas se retrouve sur les courts pour ce qu’il veut transmettre, pour ce qu’il a à reconstruire.
C’est une véritable renaissance. Celle d’un homme qui ne joue plus contre les attentes de son père, mais pour les valeurs qu’il a choisies lui-même.
CE QUE LES PARENTS PEUVENT RETENIR D’OPEN : AIMER SANS IMPOSER
Open, ce livre extrêmement émouvant, n’est pas seulement l’histoire particulière d’un champion de tennis. C’est aussi, le témoignage d’un enfant en quête d’amour véritable. L’histoire d’un garçon qui voulait être écouté, reconnu, respecté pour ce qu’il était, et non pour ce que son père voulait faire de lui.
Pour les parents de jeunes sportifs, ce livre est un miroir. Il rappelle que l’amour ne suffit pas s’il se transforme en pression. Que la réussite ne vaut rien si elle se construit sur la peur ou l’obligation. Et que chaque enfant mérite de pouvoir choisir son chemin, même s’il est différent de celui que l’on avait rêvé pour lui.
Aimer, c’est accompagner sans diriger. C’est offrir un cadre, des encouragements, de la présence… mais aussi de l’espace pour que l’enfant puisse dire : « je veux » ou « je ne veux pas ».
Le parcours d’André Agassi nous montre qu’il n’est jamais trop tard pour se reconstruire. Mais combien de souffrances pourraient être évitées si, dès le départ, les rêves d’un enfant étaient écoutés plutôt que projetés ?
Le livre Open de André Agassi devrait être lu par tous les parents de sportifs. Il nous ouvre les yeux, il nous éduque et nous rappelle que l’amour ne peut être conditionné à la réussite attendue de son enfant.
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